samedi 24 mai 2008

vendredi 16 mai 2008

Rajouté quelques lignes d'un texte de Pierre Jourde à mon texte sur La Margeride

Chanteuges illustrée


C'est une visite de BQ qui m'aura permis d'ouvrir les yeux sur cette évidence de l'omniprésence du livre sur le site de l'Abbaye de Chanteuges. Pour preuve, n'ai-je pas profité de mon arrivée ici pour revendre ma télé et consacrer depuis mes soirées à des lectures près de la cheminée? Certes il n'y a pas vraiment de librairie à moins de 40 km à la ronde et je le déplore, mais pourtant, inexpliquablement, je me trouve sans cesse confrontée à des problèmes d'envahissement de livres qui explosent les étagères, se répandent sur les tables, montent aux étages et recouvrent peu à peu l'espace.


Ce moine, ce Saint Jérôme photographié par BQ himself, qu'il a nommé frère-au-livre, sculpté sur une stalle de l'église et qui tient sous son bras un livre, aurait du m'alerter, car sa discrétion même, sa position retirée à l'aile gauche de l'autel, sournoise, ne le rend que plus dangereux… Surtout qu'il a son pendant de l'autre coté de l'allée, un Saint-Pierre de même facture qui outre sa clé, tient à la main, bien évidemment, un livre. Celui-ci est un livre de compte, bien sûr, mais moi-même je ne fais rien d'autre que dessiner sur un livre de compte, un ancien registre de l'hôpital de Langeac de 1858.
Etait-ce pour
conjurer le sortilège des livres ou pour le sceller plus étroitement encore, je ne sais, mais celui que je tiens à considérer toujours comme un ami, s'emparant de mon livre-registre-carnet de dessin, ce livre-là que l'esprit des lieux m'a conduit à écrire moi-même ou plutôt à dessiner car je ne saurais guère écrire…, s'emparant donc de ce livre, dis-je, le posa derrière l'autel, sur un grand pupitre liturgique en chêne, là ou trône, habituellement, le Livre, rejoignant par là d'autres livres, nés il y a bien longtemps des circonvolutions de mon esprit et préfigurant ces liens entre le livre et l'Abbaye dans lesquelles je me trouve prise à présent, comme en une invisible toile d'araignée, mais est-ce que tel n'était pas mon destin, comme écrit mot pour mot dans un livre inconnu?




mardi 13 mai 2008

Le lézard du jour (II)…

…rejoint ici la longue cohorte des ecrabouillés, des amalgamés au bitume, des réduits à 2 dimensions : crapauds en rut, serpents et orvets se réchauffant à la route, chiens, chats et renards en maraude, martres et hulottes, lapins, souris, hérissons, oiseaux de toutes espèces, dont les tripes sanglantes, les poils et les plumes arrachées marquent le goudron par places. Est-ce ma condition de cycliste qui m'amène à cette compassion pour ces sinistrés-là du trafic auto, car si pour eux on ne s'écarte carrément jamais, pour le cycliste on ne s'écarte pas toujours et souvent même, argument suprême : «on ne l'a pas vu»,
c’est à dire qu'on a pas voulu voir
, pas plus que le mulot effaré, le flâneur à vélo, «segment de rien, une incarnation du zéro sur le gris de l'asphalte et qu'au cœur de ce rien se tient mon anéantissement probable, tout cela rend, à chaque sortie, l'irruption de la mort possible.[…] Parce qu'aujourd'hui, ce qui compte pour beaucoup, c'est la hâte, compulsive, pour rien, la vitesse pour se remplir et combler le vide.»
Agnès Dargent, "Echappée", chez Cheyne éditeur, 2000

vendredi 9 mai 2008

le vol du milan au dessus de l'Abbaye / dessin en cours

Les dégrilleurs hydrauliques sont conçus pour le nettoyage des grilles en amont des centrales hydroélectriques. Prévus pour un montage et un entretien hors d'eau, ils ne nécessitent pas la mise à sec du canal. En version mobile, la largeur à dégriller n'est pas limitée. Ils sont constitués d'un "pied" mécano-soudé, d'un "bras principal" et d'un "bras râteau" manoeuvrés par des vérins hydrauliques.
La version mobile se compose d'un chariot entrainé par un moteur hydraulique.

FONCTIONNEMENT :
Au repos les deux bras sont repliés. À la mise en service, le bras râteau se déplie, puis le bras principal descend jusqu'à ce que le râteau arrive au fond de la grille. Le râteau s'applique alors sur la grille et monte jusqu'au réceptacle à déchets.
Le dispositif de commande automatique est déclenché soit par une minuterie réglable déterminant la fréquence de fonctionnement, soit par un système détectant le colmatage des grilles. Chaque cycle peut aussi commander chaque mouvement désiré par l'intermédiaire d'une boite à boutons.

DISPOSITIF DE SÉCURITÉ :
La centrale hydraulique est protégée par les contrôleurs de niveau et de température ainsi que par un relais thermique pour le moteur pompe. Chaque défaut coupe l'alimentation électrique du dégrilleur jusqu'à l'intervention humaine. Tous ces défauts sont signalés par des signaux lumineux ou sonores, qui peuvent être transmis à distance. En cas de blocage, le dégrilleur se déplace à la station suivante. En version fixe, il s'arrête, sa remise en service nécessite une intervention humaine. Dans les deux cas, le blocage est signalé par un voyant.