lundi 30 juillet 2007

Cabane 2, à la Vialle de Chanteuges

Cette cabane est toute proche de la précédente ; elle est d'ailleurs l'œuvre du même constructeur…

J'incline à penser que, petit garçon, c'était déjà le roi des cabanes.
Très important : les pierres sur le toit, pour maintenir l'assemblage contre les assauts cinglants du vent du sud. (le dessin est orienté avec le sud en bas à droite)

mardi 10 juillet 2007

Comme un secret…

Je sais un chemin que j’aime parce qu’il est comme un secret.
Sur la rive droite de l’Allier. Pour parvenir au chemin il faut traverser trois champs. Dans chacun d’eux l’herbe haute du printemps avant la fauchaison rend la progression bien malcommode. On passe d’un champ à l’autre par un large trou de la haie. Parvenu dans le dernier champ, il est difficile de trouver le passage / le passage / je ne le trouve pas toujours : alors je me heurte à la muraille, je me griffe à l’épine noire avant de revenir sur mes pas : c’est d’abord un trou dans les buissons, puis il serpente dans l’herbe, plus sentier de bête que piste humaine. Ensuite dans la végétation touffue, profuse, il escalade le vieux mur des chambés à demi-éboulés, il est ce mur, le bord glissant de ce mur, ce témoin poignant d’un temps tellement révolu et pourtant si proche, à peine une vie d'homme… Puis il louvoie terriblement avant de monter sur la pierre, on se doute que c’est là le chemin, mais on en a qu’après la certitude, lorsque la piste se fait plus facile, qu’elle offre ce panorama sur la rivière, les grottes à main droite, toute la vallée ouverte. Ensuite, par un pierrier il faut redescendre, retrouver le bord de l’eau, entrer au pays des aulnes. Un pays obscur et végétal, une cathédrale verte sur de noirs piliers dans laquelle le pied retrouve sa commodité et par la sente devenue plate, écartant les fougères, respirant mille odeurs, on débouche à la ferme de Tatevin, où je relève la vierge tombée dans sa niche (victime de l’orage ?) sachant la dévotion qu’Alain, le moine, a pour elle. S’il n’a pas relevé lui-même la statuette, c’est qu’il n’est pas là, mais une jeune fille qui m’offre un verre d’eau.
Alors je repars par le même chemin.

J'aime ces cabanes de jardin, bricolées de matériaux récupérés. Les dessiner, bien assise au soleil, est un double plaisir : tant est à voir, les matières, les couleurs, brique, plastique, vieux bois, grillages…

Y serre t-on quelques outils, des plans de légumes, des cageots? je n'y suis jamais rentrée pour cet inventaire.

Mais je tiens, pour chaque cabane, à en dessiner le plan.
Celle-ci est au bout de son jardin et au bout du quartier de la Vialle, juste avant de descendre sur l'Allier par un chemin raide et caillouteux cerné par les murs qui closent les près de fauche et les vergers.