mercredi 25 décembre 2013

vendredi 29 novembre 2013

Dans les salles du Musée Lecoq (à Clermont-Ferrand)

Les cadavres empaillés livrent au dessinateur leurs moindres détails. Le musée reste un excellent exercice de saison froide!

vendredi 15 novembre 2013

vendredi 25 octobre 2013

Le chemin de Régordane

Le muletier de Régordane avec sa couble de mules est arrivé jusqu'à Langeac.
C'est ce que je me promettais il y a bien 3 années déjà : http://verobene.blogspot.fr/2010/08/le-chemin-de-regordane-bien-apres-son.html

samedi 19 octobre 2013

Esprit des lieux, es-tu là?

C’est un lieu achevé et pourtant en attente... Un théorème de pierre et d’eau, entre la rivière mouvante et la roche attentive. La roche est noire, striée de roux, la rivière a des éclats d’or. La rivière lèche la roche, se love et tressaille. Un trait turquoise parfois jaillit au-dessus de l'eau, c’est un martin-pêcheur.
Une avalanche de basalte venue du volcan rencontra la rivière il y a maintenant un million six cent mille ans et elles s’unirent en cette caresse que berce continûment le chant du radier.
Et c’est là, à quelques encablures de l’abri du passeur, que le grand sauvage traversa la rivière un jour de crue avec un enfant sur l’épaule et s’aidant d’un bâton. Il passa les troncs noyés des aulnes, il passa le flot boueux, il prit pied sur la roche, il déposa l’enfant et l’enfant bénit de sa main levée. Puis le monde reprit sa ronde tournante, qu’il avait suspendu un instant pour cette épiphanie. La crue de novembre fut bue lentement par les champs et les fossés, et passèrent l’hiver et le printemps, puis vint l’été.

À la saison d’été les baigneurs arrivent en famille dès le matin depuis Chanteuges ou Langeac. Passent des canoës aux couleurs criardes. Les adolescents se jettent le défi de sauter du haut de la pierre noire dans la rivière. Les adultes restent assis sur les galets, profitant du plaisir simple de recevoir la chaleur du soleil, l’alternant avec la fraîcheur de l’Allier et regardent leurs enfants jouer en s’éclaboussant, faire des pâtés de sable ou entasser des cailloux. Parfois ces cailloux, lancés par une main sûre, font de longs ricochets à la surface de l’eau. Les pêcheurs en fin de journée s’installent au milieu du flot pour le «coup du soir» jusqu’à ce que la nuit vienne napper de sombre ce coin du monde et que le cri de la hulotte retentisse dans la forêt.

Certaines nuits très étoilées, le souvenir du grand sauvage à tête de chien reflue sur la rive, comme une passerelle jetée sur l’abîme du temps. Des épousailles furtives de l’antique géologie et de la légende nait cette ponctuation de l’espace qu’est le lieu, l’endroit où cela a eu lieu, le lieu de l’apparition.

Le lieu, écrit Martin de la Soudière (in lignes secondaires / Créaphis), «est à l’étendue ce que l’instant est à la durée». Dans cette intensité spatio-temporelle, le temps peut s’abolir, le monstre mythologique prendre place dans le paysage, le métamorphosant alors en une porte vers d’autres espaces, ceux de l’imaginaire et même d’“échelle vers le ciel», arbre cosmique, qui, comme chacun sait, est toujours planté au centre du monde.

Le lieu est donc un endroit où le temps s’abolit, un endroit qui est aussi un envers, un «revers du monde». Portail spatio-temporel, comme une pincée du temps mythique déposé sur la géographie, il fait raccord avec d’autres lieux, d’autres histoires et nous ramène aux origines, in illo tempore.


lundi 7 octobre 2013

Avec les talents conjugués de cathy David et THian pour le texte, la forêt merveilleuse est devenu un livre

"Dans les vieux royaumes de l’imaginaire, le conte
a son foyer. À la lueur des flammes, devant sa cheminée, depuis un fauteuil douillet et profond, il s’adresse aux enfants que nous sommes.

D’une voix tremblante, il redit des histoires sans rides, vieilles comme les astres. Le jeune chevalier tournant le dos au malheur, les ombres et les phosphorescences de la forêt originelle, les cris des bêtes, la peau épaisse du dragon, la quête sans fin, les présages...

Dix sept dessins originaux illustrent ce reflux d’une mémoire d’enfance, pour que tout recommence enfin : le conte et ses cortèges de souvenirs sans âge."


Il est imprimé, sur un joli papier recyclé mat, contient 32 pages de textes et d'illustrations et je l'ai présenté à Prades avec Cathy ce we !
Il est en vente au prix de 10 €. Vous pouvez le trouver au café Grenouille à Langeac, à la librairie Merligane au Puy-en-Velay, à la Maison Vieille, à Rosières.


Maisons à Prades, au fond la Roche Servière…


lundi 30 septembre 2013

jeudi 19 septembre 2013

Fresque à Landos

Peint à fresque, le milan s'envole en haut de l'échafaudage…

lundi 16 septembre 2013

Paysage d'Ardèche

Plus exactement, c'est la vue depuis le Château de Craux, vers Antraigues-sur-Volane, où avaient lieu les recontres d'Ici Là, pour "s'interroger sur notre rapport au paysage et au territoire, qu'il soit citoyen, poétique, sensible, imaginaire… " dit la brochure.
Depuis les près, vergers de châtaigners et entours du château en général, le paysage est superbe évidemment et mon croquis ne l'évoque qu'à grand'peine. Une infinité de vues magnifiques semblent disposées "rien que pour vos yeux".
Outre ce plaisir paysager que je n'ai pas manqué de prendre, j'ai réussi, grâce en grande partie à Martin de la Soudière, à me libérer de l'impossible notion de "Nature", ainsi que de l'encombrant "paysage" pour me recentrer sur la notion de "lieu", lieu singulier, espace où la chose "a eu lieu" au sens épiphanique.

dimanche 18 août 2013

mardi 6 août 2013

Chilhac depuis les marches de la Mairie

En marge de l'expo chilhacoise, un croquis sur les marches à côté de la salle…

lundi 5 août 2013

Notre Dame des Chazes

Le pays d'Art et Histoire contait Saint-Julien de nuit, c'était jeudi dernier.

un petit inachevé : la fiesta !


mardi 7 mai 2013

La foire aux fleurs, à Chanteuges.

Dimanche 5 mai se tenait la Foire aux fleurs devant la salle des fêtes et par un assez beau soleil.

jeudi 18 avril 2013

mardi 26 mars 2013

dimanche 3 mars 2013

Saint-Arcons

aquarelle et crayon

jeudi 28 février 2013

jeudi 21 février 2013

"Par le biais de la fiction, l'espace se fait alors pour elle paysage. Mais son rapport paysan à la nature n'en change pas pour autant. Exclusivement nocturne, sa sensibilité paysagère de lectrice s'avère en effet comme désaccouplée de celle de l'habitante du Mazel qu'elle demeure — l'Emma diurne."


Martin de la soudière "Poétique du village"

mercredi 30 janvier 2013

Promenade

J'irai marquant mes pas dans la boue des sentiers / j'irai le vague au cœur, pendant qu'à l'horizon / s'écriront ces mots mêmes dont sont faites les chansons / j'appliquerai mon corps pour mesurer la terre : le compas de mes jambes, la boussole de mon âme, traçant ce bel algèbre à travers la campagne / je rentrerai, dans la paume des mains gravée, la carte des forêts la carte des chemins / je rentrerai, portant encore sur moi / l'odeur ce ce vent / qui joua sa musique au creux du bois des pins / qui a soufflé la neige, qui a séché l'averse et puis accompagné le vol du milan / j'en aurai la musique, j'en aurai le parfum, j'aurai de la rivière l'éclat de son soleil.