vendredi 14 novembre 2008

Nuit bleue



















Lee Miller, photographiée en 1930.
un modèle pour la nuit?


La nuit bleue, c'est la nuit de pleine lune…

samedi 8 novembre 2008

Automne

La torche vive des fayards s'est allumée dans la vallée, faisant paraître l'ombre plus dense, qui s'assoupit dans les combes. La montagne, bête repue, se couvre d'un pelage fauve.

vendredi 7 novembre 2008

La nuit de Chanteuges


Au moyen Âge, la nuit revêt souvent "l'apparence d'un personnage allégorique qui se tient près du personnage principal. Ainsi dans la "Prière d'Isaïe", du Psaultier de Paris (xe siècle), Nyx apparaît sous les traits d'une femme revêtue d'une robe violette et portant un flambeau renversé. Au-dessus de sa tête auréolée de bleu nuit flotte un voile qui symbolise la voûte du ciel nocturne. Les couleurs manifestent la présence de la nuit qui au Moyen Âge n'est pas représentée en noir, mais en bleu. Un bleu foncé, mais un bleu qui se distingue nettement du noir. D'ailleurs n'utilise-t-on pas le terme "bleu nuit"? longtemps les tableaux pour représenter la nuit vont contenir des éléments symboliques. Dans une enluminure due au Maître des Heures de Boucicaut et à un collaborateur, Saint Christophe est représenté penché à la porte d'une maison, une lanterne à la main. Seuls la lanterne et le ciel étoilé suggèrent l'obscurité.
Depuis l'époque carolingienne, tous les miniaturistes placent la croix de la Crucifixion entre le soleil et la lune. La mise au tombeau des Très riches heures du Duc de Berry comporte un éclairage crépusculaire avec la lune. Le même manuscrit possède un splendide nocturne dans l'arrestation de Jésus avec un semis d'étoiles piquetant un ciel bleu pétrole et peut-être au-dessus de l'auréole du Christ une étoile filante qui remplace la lune.
Les nuées de la nuit constituent un premier essai pour matérialiser l'obscur. Elles apparaissent, cachant le soleil et la lue de part et d'autre de la croix lors de la Crucifixion dans plusieurs tableaux dus au Maître des Heures de Boucicaut.[…]…le peintre découvre l'ombre et ses vertus picturales et tend vers le réalisme en rendant le tableau plus sombre, en marquant les contrastes entre l'ombre et la lumière, en cachant ce que la nuit dissimule. Au XVe siècle, le Songe de Constantin, fragment de La Légende de la Croix, dû à Piero Della Francesca et une enluminure due au Maître du Livre du Cœur d'amour épris qui représente Amour remettant à Désir le cœur de René D'Anjou endormi illustrent bien ce propos. Dans les deux cas un dormeur portant un bonnet de nuit et, située dans le tableau, une source artificielle qui procure la lumière : un ange rayonnant vers Constantin, une veilleuse en bas sur la droite qui fourni un éclairage rasant."
Souce : La nuit au Moyen Âge , Jean Verdon