mardi 20 janvier 2009


A l'heure où la ligne Clermont-Nîmes semble pour certains vouée à disparaître, je retrouve avec émotion sur le blog de BQ les pages de ce dépliant d'un autre siècle que j'avais réalisé pour Chamina alors que j'étais encore lycéenne (émotion sans nostalgie, car comme le dit Bernard, nos désirs, nos envies demeurent et depuis ces années 70 qui ont vu notre rencontre, nous n'avons pas changé, sinon par plus de plénitude et de profondeur dans notre amitié).
Emotion donc, à voir cette ligne verte du Cévenol tracer son axe Nord-Sud à travers le Massif, l'inventant alors pour moi pour la première fois, en promesses de voyages.
Oh le chapelet de ses étapes, lorsque je l'entendis ensuite, égrenné sur le quai de la Gare de Lyon par un contrôleur à l'accent lozérien et que j'en avais presque les larmes aux yeux dans mon exil doré au beau milieu de la Grande Ville. Arvant, Brioude, Langeac, Langogne, Villefort et la Bastide Puy-Laurent, où nous nous retrouvâmes Jano et moi pour notre premier voyage à vélo, hautes terres, mais inconnues, de peu de poids et surtout sans rentabilité vues des bureaux nationaux de la SNCF, Grand'Combe-Lapize, Alès et Nîmes, vous les villes-mots de ce poème qu'on dit encore tous les jours sur les quais de Gare, pour combien de temps ? Pour combien de temps, la présence pluriquotidienne du petit train aux cent tunnels comme une maquette dans la vallée, côtoyant le fleuve en ses radiers, en ses rocs, en ses oiseaux et circonvoluant au Bout du Monde ?
en savoir plus > http://traincevenol.free.fr/pages/sommaire.htm

30 ans plus tard, photos de la manif du 29 novembre 2008, à Langeac, pour le maintien de la ligne Paris-Nîmes

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire