jeudi 20 décembre 2012

Minotaure 1

Pointe sèche sur Plexi, 2 encres.

vendredi 23 novembre 2012

Minotaures

à gauche : Minotaure, montage de THian ; à droite, photo reportage dans National Géographic.

J'entame une série autour des hybrides, des minotaures.
Reviendront les dieux rouges à tête d'animaux morts et de nombreux massacres et hécatombes, le premier signifiant en terme de vénerie :
tête d'un cervidé (cerf, chevreuil, daim) séparée du corps et placée sur la peau de l'animal pendant la curée.
tête naturalisée ou dépouillée d'un animal, conservée comme trophée ou utilisée comme ornement.

Et le deuxième, le massacre (au sens de tuerie cette fois-ci) de 100 bœufs pour un sacrifice religieux.
"... quand des dieux de sang vouloient en sacrifices Des troupeaux innocents les sanglantes prémices, Dans leurs temples cruels, De cent taureaux choisis on formoit l'hécatombe, Et l'agneau sans souillure, ou la blanche colombe Engraissoient leurs autels. Lamart., Médit.,1820, p. 95."

dimanche 21 octobre 2012

Après-midi d'octobre : pont sur la Desges

Le vent d'autan amène une chaleur étrange, ses rafales sont moins insistantes en fond de vallée, à l'abri du pont ; la Desges charrie des feuilles mortes comme autant de radeaux d'or dans ses eaux couleur de thé.
De petites vallées bordant la Margeride : vers Pébrac

Puis j'ai reçu ce texte en commentaire : 

Paysage

Il est d'une beauté grave, inquiétante. Je le traverse car je crains qu'il ne m'engouffre dans le destin de vieux bonhommes solitaires, habillés de velours.

Ils stationnent, guettant, au seuil d’amples maisons aux tuiles racornies, observant d'un œil noir les étrangers passant, d’un regard lointain.

Il y eut de grands âges où les pentes vivaient parcourues de charrois et d’amples chemineaux.

Les villages sont infimes, accrochés aux chemins s’en allant vers les cimes tremblants sous le soleil.

Une austère abbaye accroche le versant, une sorte de gardienne muraillée de silence. Ses jardinets sont morts, les appentis ruinés par les ronces malignes.

Elle me toise fantasque, moi qui vais sur sa route.


Tout à l’heure dans l’ombre, au fond d’une pâture j’écouterai les pierres qui roulent sous la Desge, cantique infatigable qui file vers la mer.

Sur les noirs horizons, je pressens le couchant dans un air immobile. Les choses s’engourdissent, sous les courbes de l’ombre les bêtes s’assoupissent.

Une nuit pastorale où tournent les étoiles, elles piquettent l’endroit de mille aventures.

L’univers se délie au sein d’une montagne en nourrissant les sources qui percolent les heures, et les hommes demeurent au châlit de l’enfer charpenté dans le bois de ces frustres essarts.


Un temps de mansuétude


Et le libre marcheur le dos contre la roche, s’assoupit d’un regard sous l’amble de la lune. Mais au fil des heures les rêves s’en viendront bercés d’acrimonies

Un calme monotone, les coqs incertains, au pressenti de l’aube, s’interpelleront alors en fines résonances rassemblant les vallées.

Et la nuit cristallise la quiétude des gens pour affronter le jour.

Viendront l’aube pérenne, la levée des brouillards et la course millénaire de l’ombre sur l’adret…




Tout a l’heure, dans la rosée du ciel je gravirai la pente qui mène aux en hauts, le chemin de l’estrade, la petite croix de fer qui scinde le chemin…



Je me disais toujours, quand mes parents vont mourir, irrémédiablement je commencerai moi aussi la course vers la vallée.

Ce vieux calvaire.

Combien de fois dans ces nuits orageuses qui canonnent les fonds, la foudre a voulu le terrasser ?

J’imagine l’éclair illuminer l’endroit éclatant de photons :
Un cliché de fureur écrêtant les pinèdes, les genêts éblouis, la striure de l’averse.

La pluie, la course des saisons…

Et ma vie qui s’écoule comme une poignée de sable.


Le rythme d’un prélude sous un grand ciel d’étiage, l’étale d’un instant à ourdir la suite.

Des fils qui s’échappent , le rire des enfants sur leurs petites jambes.

S’apercevoir alors des merveilles absurdes que furent nos minutes :
Ces anciennes images rangées dans un tiroir, ces captures fugaces aux couleurs abîmées

lundi 8 octobre 2012

dimanche 23 septembre 2012

admonition*

"…de la main, il invite à regarder"

"Un des signes les plus puissants et les plus explicites que l'on rencontre dans la peinture classique ; précisément l'étude du geste-qui-désigne : l'index pointé.[…] Le geste de l'index était si remarquable, si chargé de sens pour Léonard qu'il est devenu avec lui une sorte de geste pur, appelant à l'attention devant le mystère. Ce qui le constituait en symbole théophanique."

André Chastel, le geste dans l'art

*de admoneo, "avertir"

samedi 22 septembre 2012

L'Allier, cet après-midi, couleur d'encre.

aquarelle/crayon sur papier ancien, rehaut de gouache.



Où l'on voit la coulée magnifique, la grotte qui se cache en son centre, la plage où je me baigne l'été et dans l'eau noire, l'écume blanche du radier.
Hier au matin, c'est aussi là que j'ai vu le martin-pécheur : un éclat de turquoise et d'orange dans le soleil !

samedi 8 septembre 2012

Portrait

















Mon modèle du jour, près de Tavernat. Extrêmement paisible et complaisant…

Crayon noir et aquarelle

mardi 7 août 2012

Panoramique auvergnat, depuis Bavat (43)

 Acrylique sur toile, 220 cm x 145 cm
La maquette à l'aquarelle sur papier

lundi 9 juillet 2012

la belle journée

Ma contribution aux réjouissances…

lundi 23 avril 2012



Les cimaises ont été installées, les cadres accrochés, centaures et corbeaux (et les autres) sont en place pendant tout le mois de mai.

"Un jour de 2006, Véronique Béné s'installe dans la vallée du Haut Allier, sur les hauteurs de Chanteuges, à deux pas de l’abbaye. De ce promontoire de basalte, premières loges rêvées pour admirer la nature et ses métamorphoses, elle renoue avec le silence et une sorte de monde enfoui. Elle se souvient, « Tant d’émotions naissaient en moi pour ce territoire et ses phénomènes, ses crues, ses crépuscules, ses animaux… que, petit à petit, tout un imaginaire est réapparu, celui des contes de mon enfance, des légendes : de vieilles images archétypales qui traversent l’inconscient collectif. Ces dernières refaisaient surface comme si elles avaient toujours été là, au creux de cette vallée ».
Pour donner forme à ses émotions, Véronique, « ne se considérant pas comme artiste », se contente tout d’abord de dessiner au soleil. Puis des créatures naissent sous ses plumes, ses pastels, ses pinceaux. Un centaure à poitrine humaine et à tête de cheval, hommage à l’animal altier ; un homme sauvage couvert de peaux de bêtes ; des « dieux rouges », échos des légendes celtes, dont la tête est un crâne de cerf… En fait, c’est toute une mythologie qui se fait jour, celle qui manque à la beauté du territoire, lequel « semble dépourvu d’imaginaire » autre que celui de la sanglante épopée de la bête du Gévaudan.
" Catherine David

mardi 10 avril 2012

Exposition à partir du 21 avril

J'expose quelques uns de mes dessins au Café Grenouille, 2 place de la Halle, à Langeac. Un vernissage est prévu, avec un pot offert. Ce sera donc à l'heure de l'apéro, samedi 21 avril !
Soyez tous les bienvenus!

dimanche 11 mars 2012

Une reprise des remontants de 2008 : http://verobene.blogspot.com/2008/12/les-remontants.html

Romance de la lune lune

Huye luna, luna, luna.
Si vinieran los gitanos,
harían con tu corazón
collares y anillos blancos.

Fuis lune lune lune
Si jamais viennent les gitans
il feront avec ton âme
des colliers d'argent des bijoux clinquants.

…Tu me reviens comme une chanson, Federico Garcia Lorca, chaque fois que la lune est pleine.
Huye luna, luna, luna.
Si vinieran los gitanos,
harían con tu corazón
collares y anillos blancos.

lundi 13 février 2012

lundi 6 février 2012

Au viaduc des Fades

Il y a longtemps que je n'ai revu le géant de fer et pierre. On le dit bien malade, son tablier bouffé par la rouille, là-haut, à 132 mètres au dessus de la Sioule.
Je plante là ma créature, passeur d'enfant, entre Drac des légendes et Christophore, corps de percheron et crinière romantique.

mardi 24 janvier 2012

La rando de nuit

Sous le signe de l'amitié et de l'imaginaire.

dimanche 22 janvier 2012

vendredi 13 janvier 2012

jeudi 12 janvier 2012

marche d'hiver

Quelques jours de marche depuis la Comté, puis le Livradois et le Forez, sous bruine ou grand soleil à travers bois et plateau, arpentant inlassablement cet espace de terre et de ciel qui a pour nom Massif Central…
Parfois le pas s'immobilise, pour un rapide dessin au détour d'une sente d'une route. C'est pour un visage, un paysage ou une lumière, peut-être une église, une fontaine.
C'est pour le bonheur assurément d'être là dans un présent parfait. Un présent fait d'air et de rencontres, de milles détails que l'œil caresse et déguste, gourmand.

Le visage des amis avec leur sourire, la feuille que la neige a saupoudré comme un sucre, la mousse des bois, les brumes. Et puis ce grand dévalement du paysage qui vous porte, par les monts, par les bois, par l'étoile qui s'allume au ciel, et tant d'espace surtout, tant d'espace partout tout autour de soi!




mardi 3 janvier 2012

La poésie pour seul viatique qui vaille…

«Les gens passent tous les jours dans des lieux qui se banalisent… ils ne les voient plus. La présence de mes images réactive les lieux, leur donne une étrangeté.»
Enerst Pignon Ernest (sur France-Culture, l'autre jour)