jeudi 21 février 2008

Un bonheur incommensurable…

Les yeux mis-clos dans le soleil… de longues minutes à regarder couler la Fioule… à quelques pas, le chien jappe après l'écume. C'est bien là que j'ai toujours voulu être, près des arbres, près de la rivière, près des champs, de l'herbe, de la terre, des feuilles mortes. «Une émotion comme l'amour» disait Courbet, – qui m'étreint au bruit du radier dans cette douceur de fin d'hiver-. Je n'ai jamais eu envie fort comme aujourd'hui de peindre les cent mille verts du paysage, depuis ceux teintés de rouge, et ceux teintés de brun jusqu'à ceux teintés de mauve et ce vert argent de la rivière. La lumière comme une langue lèche et pourlèche ces merveilles. Le chien va et vient, se roule sur le sol. je me lève et nous rentrons. Il y a à ce moment une telle empathie au monde, quelque chose en moi qui prie.

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