lundi 2 septembre 2024

Place du Fer, Lavoûte-Chilhac, un dimanche d'août

Depuis l'an mille, le village de Lavoûte-Chilhac se love dans une boucle de l'Allier. Cette situation privilégiée lui donne, en ce dimanche d'août, des airs de station balnéaire. Les touristes se pressent aux terrasses, le parking est plein. Un salon du livre et des arts s'y tient en extérieur. Je suis venue présenter mes bouquins. Je dessine à côté de mon stand et tente de rendre hommage au vaste prieuré du XVIIIe que la Révolution laissa en partie inachevé.

 

vendredi 30 août 2024

La chapelle Sainte-Marie des Chazes


La chapelle Sainte-Marie des Chazes, est un édifice roman partiellement reconstruit au début du XXe siècle. Sans doute un des monuments les plus photographiés des gorges, car si pittoresque au bord de l'Allier. Enchassée dans sa roche basaltique, d'une polychromie délicate, c'est entre deux baignades que je la dessine, depuis le bord ombragé de la rivière.
 

lundi 26 août 2024

Dans la forêt


 Peint en haut-Forez, avec du brou de noix sur papier ancien

mardi 20 août 2024

Chateau de Saint-Ilpize


 

Ciel plutôt gris aujourd'hui et pas de jeu avec les ombres et les lumières sur le château de Saint-Ilpize. Cependant la petite pluie qui s'est invitée au-dessus du pré où je dessinais a ouvert des taches claires dans le brou de noix que j'avais étalé sur le papier.

lundi 19 août 2024

L'Abbaye Notre-Dame de Pébrac, août 24.


 


L'entrée de l'église, où j'ai assisté à plein de beaux concerts, l'entrée de la cour de l'Abbaye, où j'ai assisté à plein de beaux concerts, dont un il y a 2 jours. Dès que l'ombre arrive, Isabelle et moi sortons nos instruments. On s'assoit sur les chaises du café associatif l'Aurélie et c'est parti pour tenter de croquer ce formidable et si harmonieux amas de pierres sur lequel l'horloge marque toujours la même heure.
Du bleu, du blond, des hirondelles !

mercredi 22 mai 2024

Cantal

 

Voyage dans le Cantal, entre averses et éclaircies, entre le rocher de Bonnevie et le plateau du Limon.
La zone humide était un monde merveilleux que découvrait ce rideau de pluie ourlé d'éclats de soleil.
Chevreuils et milans, insectes et batraciens habitent ce petit bout du monde.


À Chastel-Murat, repos de l'après-midi, jambes étalées dans l'herbe, le dos calé par un rocher. Le ciel changeant fait varier ombres et lumières comme dans un kaleidoscope. J'opte pour le noir et blanc et trace d'un crayon paresseux la colline sacrée. Pourquoi sacrée ? Parce que j'y ai de sacrés souvenirs !

mercredi 13 mars 2024

La Roche Servière, à Prades (43)


 Il a fait si beau aujourd'hui. Alors j'ai pris le vélo, filé à Prades et je me suis installée pendant une paire d'heures : peindre la Roche Servière, le flot d'une Allier boueuse et bruyante, le pont qui l'enjambe d'une seule arche fine comme une jambe de danseuse.

lundi 11 mars 2024

Le gardien de basalte


 l'Allier en mars. À la confluence de la Desges et de l'Allier, ce beau rocher de basalte comme un gardien, le début de la crue, les prés en marmelade. Bonheur du jour : une compagnie de colverts passe au-dessus de moi, remontant la rivière.

mardi 26 décembre 2023

Saint-Arcons, 25 et 26 décembre 2023 : dessiner la lumière

 

mardi 18 juillet 2023

Dans l'Allier






Tour des viaducs de la Bouble et de la Sioule.
Dessins in Situ sur papier ancien


lundi 13 mars 2023

Chanteuges en noir et blanc

 

Avant les orages, un rapide croquis sur mon carnet A5, le cul dans l'herbe tendre et en noir et blanc.

Arrivée du printemps à petits pas… Saint-Julien-des-Chazes, 12 mars


 Aujourd'hui le thermomètre est monté à 20°, avec un petit soleil et à l'abri du vent, c'était magique ! Vallée de l'Allier, Haute-Loire.

dimanche 5 mars 2023

Mars : les vallées au soleil

 

Les dessins des beaux jours sont de retour. On les peint les yeux mi-clos, mains et visage caressés par le soleil, en cherchant de la lumière dans sa boîte d'aquarelle ou de gouache.

vendredi 6 janvier 2023

Saint-Georges d’Aurac-Gare, l’exact milieu de nulle part

En 1863, la PLM jeta son dévolu sur cette contrée marécageuse au milieu de nulle part, partie la moins propre aux cultures du domaine de Chassagnon. Là elle bâtit cette cité cheminote avec sa gare, kilomètre zéro de la ligne vers Saint-Étienne et passage de la ligne des Cévennes avant Langeac. Un nœud ferroviaire, donc. Composé, outre la gare, d’un immeuble d’appartements, d’un hôtel-restaurant et de quelques commerces, dont seul subsiste le Bar Des Sports, refuge de convivialité rurale. Un de ces lieux où les rapports humains semblent régis par des codes plus simples qu’ailleurs. Tout autour quelques maisons. Avec des habitants qui aiment ce lieu parce qu’il est au milieu de nulle part, parce que le train qui y amène un jour peut aussi bien vous ramener. La gare offre la rêverie des départs : pour autant les choses s’y tiennent dans l’ordonnancement SNCF, une façon de ranger les meubles, de mettre tout le monde à son poste. Paradoxalement un temple du mouvement. Dans ce temple, l’inattendu surgit : une enfant qui gardait les bêtes quitte d’un coup le pré où elles paissent pour courir à la gare quand se vend la Presse. C'est bien plus intéressant que les bovins placides qui se gardent presque tout seuls. Cette gare c’est sa gare, elle s’étonne que si peu de gens possèdent des gares aussi bien qu’elle possède celle-là ; c’est un univers d’importance. Elle sait qu’un jour, grâce à la gare, elle pourra partir, peut-être même dès les vacances prochaines.
Une dame sur le quai vendait du café par les fenêtres de l’autorail mais ne rendait pas la monnaie à temps, laissant le train démarrer avec à l’intérieur des voyageurs arnaqués et impuissants. Rumeur ferroviaire ? la vendeuse indélicate est-t’elle l’Incarnation d’un démon ancien, d’un péché capital, même si son escroquerie restait mineure. Aujourd’hui la minuscule bourgade sommeille au cœur de ses prairies à vaches, réveillée par l’arrivée de quelques trains et des parties de pétanque à côté des mobs anciennes de Patrick. C’est ici que je viens parfois attendre, à son arrivée de Paris, mon amie Sylvie.
 

lundi 12 décembre 2022


 « Bonjour, alors on dessine? Ouhlala vous dessinez pas la gare quand même : c’est moche ! » Même pas vexée : je me sens d’humeur pédagogique. Oui je dessine des gares, des maisons de garde-barrières et tutti quanti. La gare d’Arlanc est magnifique, elle a aujourd’hui par ce temps maussade l’exacte harmonie de gris bleu qu’il faut pour se marier au ciel du jour.
« Un bleu pisseux » dit la dame. Son abri de quai, ses encadrements de brique, ses aiguillages, son entrepôt, sa lampisterie et jusque aux bancs de bois adossés au bâtiment voyageur, tout concourt pourtant à sa beauté archétypale de « gare rurale d’une certaine importance ». (Secrets ferroviaires d'auvergne et un peu au-delà.)

 

Le destin des maisonnettes dans les campagnes est d’être habitées, en résidences principales ou secondaires, d’être relouées ou vendues après l’automatisation des barrières
ou la désaffection des lignes. À l’exception de quelques-unes, placées au mauvais endroit, trop isolées. La maisonnette ci-dessous, mal née entre la route et la carrière, n’a jamais trouvé preneur, sauf dans le cœur d’un garçonnet accueilli dans une famille du coin. Il la regarde comme idéale et console, par son rêve d’enfant pauvre, la porte murée d’un baillon de parpaing. (Secrets ferroviaires d'auvergne et un peu au-delà.)

vendredi 25 novembre 2022

 

 

Si la grand-mère du petit chaperon rouge avait été garde-barrière,  elle aurait habité cette maisonnette. Le loup serait arrivé en train, après avoir remis une fiche horaire obsolète à la fillette, tromperie qui lui aurait assuré un avantage de quelques heures. Le chasseur n’aurait pas été chasseur mais cheminot : un roulant, qui se serait inquiété de ne pas voir la vieille dame à sa barrière, saluant comme à son habitude, les mains sur les hanches. Elle, la sentinelle du rail, ponctuelle comme il fallait l’être sur la voie, toute sa vie rythmée par le passage des trains, ne pouvait manquer son service un seul jour !
À cet homme, elle vendait des champignons à l’automne, il la connaissait un peu. Il aurait prévenu le chef de poste et à deux, auraient eu raison du loup. la vieille dame regurgitée serait retournée à ses poules, à ses horaires, à la sécurité de l’emploi. Plus tard, on verrait les jeunes cheminots lancer, depuis la locomotive, de petits papiers lestés de cailloux, des mots d’amour à l’intention du chaperon devenue adolescente.

"La maisonnette de la forêt, près de la Chaise-Dieu" in Secrets ferroviaires d'Auvergne et un peu au delà" éditions de la Flandonnière, 2022